When brothers fall.

... Sauf que ce n'est pas possible. Sauf que je ne peux pas avancer sans avoir d'équilibre. Sauf que je traverse une période difficile au niveau professionnel et l'on me demande d'être le meilleur partout. Comme je ne tiens pas à décevoir mes proches ...

Avec Jane, ça pourrait être grandiose. Mais des choses nous séparent, alors par moment, nous ne parlons pas la même langue. C'est ce que je redoutais ... Mais c'est bel et bien ce qu'il se passe. Elle a vécu des choses que je ne peux imaginer. Moi, de mon côté, j'ai mon passé qui me suit tout le temps. Alors non, nous ne pouvons pas bien nous entendre tout le temps.

Surtout que ... Pour une fois, je m'étais livré entièrement. Pour une fois, j'avais enlevé mon dernier masque. Je me sentais fragile et sans défense. Elle a plutôt bien agi, sur le moment. Mais ma prudence l'a vexée. Ma prudence ... J'ai raison de la conserver. J'ai raison de garder ce dernier masque. J'ai raison parce que ce qu'il y a dessous (ce que je vous ai parfois montré à vous) déteste être déçu. 

[...] C'est pour ça que je n'aime pas l'enlever, ce foutu dernier masque. Par crainte de voir que les paroles ne sont finalement que du vent. Il faudrait pouvoir mettre de côté sa vie, ses sentiments, ses pensées, ses blessures, ses sales journées, ses douleurs (physiques ou non) de côté pour pouvoir accéder à ce qu'il y a derrière cette dernière défense.

Mais les gens ne peuvent pas faire ça. Ou alors, ils ne le peuvent que sur une courte période. [...]

Vous savez, parfois, quand je me lis, je me trouve d'une rationnalité froid. Les situations arrivent et c'est comme ça. Il ne sert à rien de s'en émouvoir, c'est comme ça. Ce n'est pas forcément que je ne ressens rien. Au contraire ... je crois que c'est ma manière à moi de refouler. C'est ma manière de prendre du recule, d'évaluer une situation donnée, de la traitée et de m'en servir.

Je sais que ça blesse, je sais que ça dérange. Mais je suis comme je suis, non ? J'ai du rationnaliser pour pouvoir cesser de pleurer et aujourd'hui, avec Jane, c'est ce que je fais. Je ne pleure pas, je suis froid. Je rationnalise. Parce que sans ça, je redeviendrai l'épave que j'étais il y a un an. Et ça, il n'en est pas question.

Peyton avait tort, les gens ne finissent pas toujours par partir. Ils finissent toujours par mentir. Ils promettent un tas de choses et finissent toujours par faire ou agir à l'encontre de ces promesses. J'ai juste envie de partir le plus loin possible. De ne plus m'inquiéter parce que j'ai mis des points de suspension ou non. [...]. De ne plus avoir constamment peur que Jane me quitte par manque de confiance en elle, en moi et en nous.

Je ne suis qu'un homme. Je ne suis pas un Dieu, encore moins quelqu'un de bien. Je suis juste moi. Je ne suis pas un jouet. Je suis toujours ce petit gamin perdu dans sa ville de désillusions. Ma confiance, je me la garde. Je vous laisse ma méfiance. [...].

Alors peut-être est-ce à cause de ça ? Je n'en sais rien. [...]. J'espère du plus profond de mon coeur que je me trompe et qu'on trouvera un moyen que toute cette histoire se finisse bien comme lors de ce fameux soir où je me sentais invincible à ces côtés.

J'espère que t'es contente, ma Jane. Un article tout à toi. 

Maj : Après relecture, j'ai censuré des parties. Elles ne servaient pas à grand chose. De plus, j'ai comme l'impression que finalement ... Les choses peuvent s'arranger.