(Dans la joie et la bonne humeur.)
Elle avait à présent les larmes aux yeux. En parlant, elle s’était levée et le dominait de toute sa hauteur. Ses cheveux bruns tombaient sur ses épaules et devant ses yeux, certains étaient même collés à son visage par un mélange de larmes et de mascara. Elle le regardait réfléchir. Mais de toutes les façons, rien ne pourrait la consoler.
- Que veux-tu que je comprenne ? Je suis venu jusqu’à toi et je me fais insulter par quelqu’un que je ne connais même pas …
- Tais-toi …
Elle ne pouvait en supporter davantage. C’en était trop. Qui était-il pour revenir après tous ces mois de disputes ? Elle avait décidé d’en finir et pourtant … Pourtant sa voix n’avait pas été aussi ferme qu’elle l’aurait voulu lorsqu’elle lui a demandé de se taire. Elle avait plus ressemblé à une complainte, comme si le simple fait d'utiliser ses cordes vocales l'avaient blessée.
- C’est ridicule, je n’aurais jamais dû revenir ici. Te revoir est une erreur. Désolé, je dois te laisser.
Il se leva d’un bond, pris sa veste qu’il avait posé comme à son habitude sur le dossier de la chaise de l’entrée. Mais même si son énervement était apparent, il semblait prendre beaucoup de temps pour se rhabiller et quitter l’appartement. Elle, à bout de force, s’était laissée tomber par terre et pleurait en silence. Il posa la main sur la poignée et l’on pouvait observer qu’elle était parcourue de tremblements. Les traits tirés et la mâchoire serrée, il ouvrit finalement la porte et s’extirpa de ce lieu qui l’étouffait.
- Attends … Restes …
Sa voix n’était qu’un murmure à présent. Même s’il avait été dans la même pièce qu’elle, il ne l’aurait surement pas entendu et seul le bruit du claquement de la porte lui répondit. Elle était à nouveau seule. A nouveau abandonnée, mais cette fois, ce n’était pas de sa faute à lui.
Elle s’étendit sur le sol dur et resta une bonne heure ainsi, cherchant le moment. Une fois au bord de la déshydratation, elle consentit à rallumer son téléphone, qu’elle avait éteint pour ne pas être dérangée. L’homme avec qui elle avait passé ses dernières nuits l’avaient jetée puis quittée en insultant le dernier qu’elle avait aimé. Elle était seule à présent. Il fallait qu’elle se fasse à cette idée. Un mélange de sentiments d'amertume, de colère, de tristesse, de honte, et de désespoir grandissait lentement mais surement en elle.
L’écran de son téléphone lui renvoyait une image affreuse de sa figure et elle décida de se plonger dans un bain chaud. Elle passa d’abord par sa cuisine, où elle se servit un verre de cognac. Elle n’en buvait jamais. Elle regarda un moment la bouteille, puis le verre, et se décida à prendre la bouteille en haussant les épaules. Cela faisait maintenant trois mois jour pour jour que son fiancé avait décidé que se séparer était la meilleure des issues possibles. Elle n’avait toujours pas accusé le coup et c’est pour cela qu’il était venu la voir en début d’après-midi.
Son téléphone vibra. Ca la fit sursauter et elle mit un moment à comprendre ce qu’il arrivait. Elle le prit et lorsqu’elle lut le message, des larmes coulèrent une nouvelles fois. Elle paniqua. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui arrivait, et ça la déstabilisait. Il venait de lui envoyer un message, lui disant qu’il était peut-être fou, mais qu’il était bien décider à passer sa vie à ses côtés et qu’elle n’aurait qu’à lui demander pour qu’il soit là, chez elle. Elle fixa le téléphone, bu une nouvelle gorgée qui lui brûla la gorge et la fit tousser avant de noyer son téléphone dans l’eau de son bain.
Elle resta dans l'eau, a trempé sans autre occupation que de boire. Boire pour oublier. Boire pour s'oublier. Boire pour ... Pour rien. Parce qu'elle savait qu'après ça, elle ne se sentirait pas mieux. Elle n'aurait pas envie de croquer la vie à pleine dent. Elle n'aurait pas envie de le revoir lui, parce qu'elle aurait honte d'elle-même. Pas envie d'avoir et pas envie d'être. La bouteille finie, elle sombra dans un sommeil profond. Aussi profond qu'un coma. Aussi profond que sa baignoire remplie.
Ne recevant aucun message, il prit la première chose qui lui passa par la main et la fracassa sur le sol. Elle aurait du répondre. Elle l'avait murmuré tout à l'heure. Elle le voulait, lui, et personne d'autre. Elle le voulait parce qu'elle l'aimait. Quelque chose clochait. Il prit ses clés de voiture et descendit au garage. Il fallait qu'il sache. Il l'avait quitté parce qu'il pensait pouvoir trouver mieux qu'elle. Mais il se rendit compte bien assez vite que ça lui était impossible. Chaque fille qu'il rencontrait se définissaient selon elle. "La nouvelle a des plus grosses hanches qu'elle. ", " La nouvelle est moins belle qu'elle. ", " La nouvelle est moins drôle et moins sympathique. " ...
Se concentrant sur ce qu'il devait faire, il l'appela. Mais au moment où il mit son téléphone près de son oreille, il se souvint d'une publicité, sur le téléphone au volant et ne put s'empêcher de se demander, cynique, comme dans l'annonce " et après ? ". Après, ce fut ce break noir qui le percuta par le côté passager. Ce fut un choc et un coup du lapin. Ce fut une série de tonneaux jusqu'à s'arrêter contre un immeuble. Ce fut la fin.
Une histoire de Il&Elle. La seule, si je me souviens bien, que j'ai fini d'écrire. Les belle fin n'existe que très rarement. On partage des moments de paix, de joie, d'amour. Mais ce ne sont que des moments. par définition, ils ont une fin. Rien est éternel. Pas même les déclarations. Mes chansons ressemblent à mes textes, elles suivent le même schémas. C'est ma touche, dans ce groupe. Ce que je les aime, ces trois. Pas autant qu'elle. De toute manière, à l'heure qu'il est, même trois mois après (c'est l'anniversaire du blog aujourd'hui \o/ Deux mois !), c'est elle que j'aime.
Enfin, j'ai vu Jane hier. Ca m'a fait du bien. Depuis la mi-septembre (ou est-ce début octobre ?), je la vois tous les WE, et ce n'est pas désagréable. C'est un Soleil, à sa manière. Etant en pleine éclipse, j'apprécie l'aide qu'elle m'apporte. J'apprécie aussi son amitié, mais cela ne va pas plus loin. Elle mérite tellement mieux que ce qu'elle a actuellement. Je voudrais que ses rêves se réalisent, vraiment.
En parlant de rêves, ça me fait penser que j'en ai trouvé quelques uns. Ce ne sont aps vraiment des rêves comme devenir astronaute, ou autre. Non, ce que je voudrais moi, ce serait pourvoir mourir sans avoir de regrets. Ah ah ! C'est un vieux rêve qui est revenu à la surface récemment. Je voudrais la revoir aussi, et pouvoir chanter avec elle. Je voudrais que les autres membres de l'E'sP soient fiers de moi. Alex aime ce que j'écris, c'est déjà pas mal \o/ ! En attendant, la cover de Roulette est dispo sur Face. Elle n'est pas géniale, mais c'est notre petit truc à nous =) !
A noter que dormir, cay le mal. Parce que lorsqu'on dort, on rêve. Et mes rêves ne sont jamais super bons, sans pour autant être des cauchemars. C'est cette fois sans son que je vous laisseJ'en profite cependant pour vous souhaiter un Joyeux Noël (en retard) et une Bonne Année.